Nostri vignerons

Far-nord-ouest des Pyrénées-Orientales, dans le piémont, juste avant l’Aude et l’Ariège. La Bancale a un pied sur les terrois de marnes noires de la vallée de l’Agly, l’autre sur les plateaux granitiques du Fenouillèdes.

Margaux et Lothar, deux jeunes passionnés, sont à la tête de ce nouveau domaine fondé début 2021. La Chaume des Lies doit son nom de leur passage chez Pierre Fenals de la Maison en belles lies où ils se sont rencontrés en 2018, il à également joué un rôle crucial dans leur installation en leur mettant des vignes en fermage et en leurs présentant des partenaires locaux. Désormais, ils sont implantés sur 5 hectares de vignes d’une soixantaine d’années en Côte de Beaune, sur les villages d’Auxey, Bouzeron et Saint-Aubin. Formés à bonne école, ils se consacrent à une viticulture sans produits chimiques de synthèse, en respectant le calendrier lunaire. Leur approche de la vinification est la plus naturelle possible, reflétant leur engagement profond envers une viticulture durable et respectueuse de l’environnement. Chaque étape de leur production vise à préserver l’authenticité et la qualité de leurs vins.

Découvrez les cidres de Mathieu et Nono, installés sur l’île de Groix en Bretagne. Les cidres de port Coustic sont réalisés avec du jus de pomme, à l’ancienne avec des vieux pressoir verticaux. Chez eux, pas de sucrage, mouillage à l’eau, filtration, ajout de sulfites, de levures, d’enzymes… ou autres stratagèmes industriels.

Le Domaine de la Petite Empreinte, fondé en 2020 par Mélissa Bazin et Romain de Moor, est niché à Courgis, près de Chablis, en Bourgogne. Ce jeune domaine s’étend sur 0,76 hectare de vignes réparties sur deux parcelles plantées en Sauvignon Blanc et Pinot Noir. Forts de leurs expériences chez des vignerons emblématiques tels que Labet et Jean-François Ganevat, Mélissa et Romain cultivent leurs vignes sur des sols argilo-calcaires, dans le respect des principes biologiques et en cours de conversion officielle. Leur démarche repose sur une viticulture sans produits chimiques et des vendanges manuelles méticuleuses. En cave, les vinifications naturelles mettent à l’honneur les levures indigènes, avec un ajout minimal de soufre pour préserver l’authenticité.

En 2019 Stéphane démarre une activitée de micro-négoce intitulée Le Deuxième Souffle. L’idée est de travailler des cépages et/ou des terroirs qu’il pas au domaine. Les raisins sont sourcés chez des amis vignerons voisins, lorrains voire alsaciens, dans la mesure de leurs disponibilités. Ils sont a minima en bio (certifiés ou en cours de conversion) voire en biodynamie. Cela lui permet d’expérimenter des vinifications, d’explorer des pistes nouvelles et d’acquérir de l’expérience.

Le Gaec de l’Écotay, situé à Montreuil-sur-Loire, incarne la passion et la tradition du vin naturel. Avec 1,3 hectare de vignes âgées d’une quarantaine d’années, réparties sur deux sites à Montreuil-Bellay (Méron), le domaine cultive 0,4 hectare de chenin et 0,8 hectare de cabernet “Le Fil de Soi”. Depuis dix ans, le domaine s’est engagé dans la production de vins sans sulfites, un choix qui reflète un long chemin de recherche, d’échecs, et de remises en question. Tout le travail est réalisé à la main, sans intrants chimiques, et la vinification se fait exclusivement en cuves inox. Cette approche artisanale et respectueuse du terroir permet de créer des vins naturels bio, fidèles à l’identité du domaine et à la vision de ses vignerons. Le “Fil de Soi” est le fruit de cette quête d’authenticité, offrant des vins dans lesquels le domaine se reconnait pleinement.

Olivier Boulin est un peu un OVNI dans le monde du vin. Diplômé d’un master de philosophie dans sa première vie ou le vin à déjà une place importante (il participe aux vendanges tous les ans), il décide de partir vinifier en Australie, à Chablis puis chez Sylvain Pataille à Marsannay. Il obtient un Bts Viti-Oeno en parallèle puis on le retrouve tantôt a la vigne tantôt agent de vignerons et même spécialiste champagne sur les salons Prowein . Son idée de commencer l’aventure viticole de Nez de Goth vient de ces rencontres et aventures humaines. Entrevues et débats, partages et confrontations c’est ce qui le fait vibrer. Ses raisins de négoce proviennent d’une agriculture biologique ou biodynamique, résultant d’un processus vivant. On découvre de multiples cuvées provenant du Jura, de Savoie et de Bourgogne. Des vins emplis d’émotions qui nous ont particulièrement touchés.

Situé dans le village de Courgis, ce petit domaine de 9 ha rayonne sur l’appellation Chablis ainsi que Saint Bris, Bourgogne Chitry et Bourgogne Aligoté. Les 2 artistes discrets à sa tête sont Alice et Olivier De Moor, elle originaire du Jura dans le sud du Revermont et lui du cru local. Au commencement, ce couple d’œnologues très attachant s’installe sur des vignes plantées dès 1989 sur des terres familiales. Leur premier vrai millésime sera 1995. Les vins sont en bio depuis le début et certifiés Ecocert depuis 2008. À la vigne, c’est l’enherbement jusqu’au début de l’été puis le rollofaca pour un couvert végétal. Les vinifications se déroulent en pièces et grands contenants grâce à l’action des levures indigènes sans intrants, à l’exception d’un peu de SO2 avant la mise. Chez eux, le travail acharné et une approche au plus près de l’expression des terroirs se reflètent dans toutes les cuvées, d’une rare transparence de saveurs. Les sols, tantôt argilo-calcaires ou marneux, s’expriment de manière unique dans chaque flacon.

Thomas Jacquin est installé depuis 2017 en appellation Arbois sur 0.88ha de vignes « en «Chamblin » situées à côté des « Bruyères » (41 ares de Poulsard et 47 ares de Savagnin). Passé de 2012 à 2017 chez Stéphane Tissot, il s’occupe actuellement de son domaine tout en travaillant en parallèle au domaine de la Loue. Ses cuvées confidentielles sont réalisées le plus naturellement possible dans sa microcuverie/garage à Marnoz tout proche d’Arbois. A la vinif c’est : Pressoir à cliquet et encuvage sans débourbage pour les blancs, les rouges sont eux égrappés et pigés deux fois aux pieds. Pas d’intrants ni de So2. Les cuvées que nous avons dégusté, évoquent des vins de patience et de terroir ou la sapidité et la complexité sont incontestables. Loin de la hype du Glouglou actuel, ils révèleront leurs pleins potentiels après un petit oubli en cave. (Thomas évoque 3 ans idéalement).

Tibault Legrand est installé sur la Commune de Fleury la rivière, ou il succède à son grand père à la tête des vignes familiale (son père ayant sauté son tour pour se dédier à l’étude des fossiles et au forages de la Cave aux Coquillages, il vendait les raisins à une coopérative contre bouteilles). Les 4ha de vignes sont situées sur la commune toute proche de Vandière. Certifié Bio depuis 2017 (1er millésime) et Demeter depuis2019. L’approche ici est au plus proche du terroir et du sous-sol géologique. Les assemblages des cuvées sont réalisés en assemblant des parcelles aux sols géologiquement identiques (même période). Les cuvées sont réalisées sans intrants et sont tirées au mou frais du millésime suivant.

Warren Truchon et Maïté Perrocheau ont débuté en produisant du vin à partir de raisins achetés à des amis vignerons. Pas d’œnologie moderne ni de curieux assemblages. Les interventions en cave sont très limitées. Convaincus de la qualité de la vendange, ils accompagnent au mieux le moût jusqu’à la mise en bouteille : un vin sain, vivant, qui reflète le terroir de sa parcelle d’origine et le travail du vigneron qui en a produit les raisins.

2015 est leur premier millésime. Nichés dans une ruelle du village gardois de Saint Hilaire d’Ozilhan, Charles et Guillaume Soulier viennent de racheter 8 hectares de vignes de Grenache, Syrah, Cinsault et Ugni Blanc, vignes qu’ils ont fait le choix de travailler à la mano (et aussi un peu au cheval quand même …), sans produits phyto, avec des tisanes et autres préparats biodynamiques. Le travail à la cave suit la même lignée: zéro additif excepté un peu de soufre, pour des vins vivants, vibrants …

Dix vignerons unis au sein d’une même cave : chacun son identité et sa façon de travailler, chacun son encépagement et son terroir. La cave ne doit être que le révélateur de leur travail, que ce soit à travers leur cuvée spécifique ou les cuvées regroupant tous les vignerons. En cave, les levures sélectionnées, les filtrations et collages, ainsi que toutes les technologies dénaturant le vin sont proscrits.

Les cuvées ” classiques” de M. Ganevat sont devenues difficiles à trouver, la demande excédant l’offre… Jean-François et sa soeur Anne ont alors la très bonne idée de monter un petit négoce de vins de fruits et de plaisirs immédiats, des petites perles, des vins sans chichis, vinifiés par un grand Monsieur au talent qui n’est plus à démontrer, le tout avec de vieux cépages régionaux ou d’ailleurs…

Le domaine familial, c’est la ferme Saint Martin, où Thomas s’occupe aussi de la gestion du travail du sol, des traitements et de toutes les vinifications. Pierre Marin, lui, cultive les vignes à moins d’1,5 km de la Ferme Saint Martin, mais aussi des oliviers, cerisiers et abricotiers. Il est convaincu par l’agriculture biologique et travaille toute l’année ses terres dans le respect de l’environnement.